Comme je le disais dans mon premier article, la société est mal faite. D’un côté on nous félicite de faire des enfants, mais d’un autre, il ne faudrait pas non plus que ça nous empêche de retourner travailler. Dans le genre paradoxal, on nous encourage fortement à allaiter ET à retourner travailler. Or les deux ne sont pas souvent compatibles. Encore autre chose : en terme d’éducation et de pédagogie on nous dit qu’il faut laisser le temps à l’enfant de se développer, mais à deux mois et demi il faut qu’il s’habitue à un rythme de vie qui est tout sauf naturel (levé tôt, confié à quelqu’un qu’il ne connait pas, séparé de ses parents, coupé de son chez lui, de ses repères). Bref, vous l’aurez compris : j’ai mal vécu mon retour au boulot!
Pour adoucir la peine, je n’ai repris qu’à mi-temps. Ainsi, je ne confie mon Crapouillou à une étrangère « que » deux jours et demi par semaine, je peux maintenir mon allaitement tant bien que mal (malgré les réticences de la Nounou au départ) et je n’ai plus cette sensation ultra culpabilisante d’avoir mis au monde mon Crapouillou pour qu’il passe au final plus de temps avec d’autres personnes que sa famille.
Mais même à mi-temps, je reste contrariée.
Le plan initial était de me mettre en congé parental. Seulement ça n’a été au final pas possible à cause de mauvaises rencontres professionnelles qui ont empêché mon projet initial d’aboutir. J’ai été obligée/contrainte/forcée/amenée par la force des choses à reprendre. Et c’est vraiment dur.
Je débute la troisième semaine depuis ma reprise et maintenant, même si la frustration persiste, la culpabilité diminue. Un peu. La nounou est de moins en moins une étrangère, Crapouillou est tout sourire quand il la voit, et il reste ce bête quota horaire qui me rassure : mon fils passe plus de temps avec nous qu’avec Nounou. C’est bête, mais c’est apaisant de se dire ça.
J’espère que d’ici quelques temps je serai pleinement sereine quant à cette reprise forcée. Voir mon fils sourire à Nounou la première fois m’a simplement brisé le coeur. Puis en y réfléchissant je me suis dit qu’il valait mieux qu’il sourie plutôt qu’il pleure ; que Nounou lui apportait des nouvelles choses qu’il n’avait sans doute pas avec moi ; que la petit fille de Nounou était super contente de voir un bébé et que Crapouillou serait habitué à fréquenter d’autres enfants.
On se rassure comme on peut pour être une jeune maman épanouie.
Mais grands dieux que c’est fragile, un petit coeur de maman.
Comme je compatis….Ma reprise est vraiment difficile…J’en parle d’ailleurs ici : https://aliceaikoandco.wordpress.com/2014/10/09/lequilibre-vie-provie-perso-apres-bebe-lequation-impossible/
Par contre, je suis heureuse de la voir contente chez la nounou…Minouchette a 8 mois maintenant et on voit une vraie complicité se créer avec l’autre petite fille qui est gardée par Nounou et avec le plus jeune fils. Je pense que ça fait du bien. Et puis, je préfère la nounou à la crèche pour les tout petits, elle peut suivre d’avantage le rythme de bébé qu’à la crèche.
Mais j’ai vraiment du mal à trouver ma place dans l’entreprise…et encore plus de mal à trouver un nouveau boulot…mais ça va bien finir par se débloquer…
Plein de courage à toi…
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Bonjour Alice, c’est vraiment complexe cette situation en effet. Je suis comme toi : je préférais une nounou à la crèche. On l’y mettra plus tard à la crèche, si on l’y met un jour. Pour le moment je suis toujours en train de découvrir petit à petit Nounou, mais plus les semaines passent et plus je l’apprécie! Elle me laisse même venir l’allaiter les mardis quand je fais ma journée continue ❤
Je te souhaite que la situation se débloque. Personnellement, avant, j'étais passionnée par mon métier au point de ne pas en dormir la nuit. Au jour d'aujourd'hui, être maman d'un Crapouillou m'a beaucoup modéré et j'arrive à rentrer à la maison sereine. Dur dur de trouver un juste milieu entre implication professionnelle et vie de famille!
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Je me retrouve dans ton article, j’ai longtemps culpabilisé de laisser ma fille à une nourrice et même encore maintenant je n’aime pas la laisser à des amis, je préfère l’amener partout avec moi et son père. Mais bon parfois, il n’y a pas d’autres solutions. Courage, ton petit coeur de maman se fortifiera avec le temps et l’amour de Crapouillou ^^
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Merciii!
Je suis comme toi : je préfère amener Crapouillou partout! Même si ça déplait (n’est-ce pas belle-maman ?), on s’en moque. Ce qui compte c’est comment on vit notre famille : plus on passe de temps ensemble, mieux nous nous portons!
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