Voilà : mon boulot me pèse tellement que j’en suis réduite à compter les semaines avant les prochains congés.
Quand j’ai repris, il restait 7 semaines. Là il n’en reste plus que 4. J’ai tenu 3 semaines déjà! Et je suis assez fière de moi je dois l’avouer, car je pensais vraiment tirer péniblement une semaine avant de me retrouver en larmes chez mon médecin et de le supplier de me mettre en arrêt pour pouvoir rester avec mon Crapouillou et poursuivre ma vie épanouissante de jeune maman sans le tumulte du boulot.
Je pense que mon mi-temps y est vraiment pour beaucoup si j’arrive à tenir.
Je fais le genre de boulot qu’on ramène avec soi à la maison. C’est dur de le laisser derrière soi, surtout qu’avec les technologies modernes, c’est vite facile de se faire happer par son pc et de passer une journée entière à bosser en priant pour que Crapouillou ne se réveille pas et me laisse le temps de finir.
J’ai trouvé des parades au quotidien : plus de cantine ou de restau avec les collègues, je mange ma gamelle en 20 minutes, et l’heure (ou les deux heures, selon les collègues) qu’ils « perdent » à aller manger quelque part, je la passe à bosser histoire de pouvoir finir à l’heure ; je bosse le moins possible à la maison quand je suis en tête à tête avec Crapouillou, j’essaie d’attendre que PapaCrapouille soit là ; sur le trajet boulot-nounou je mets la radio à fond et je chante à tue-tête (bon j’avoue : je hurle) sur les chanson pour me défouler et libérer toutes les tensions (j’vous raconte pas la tête des gens dans les voitures à côté dans les bouchons! 😀 ) ; je passe au moins 1h30 une fois rentrée à la maison à ne m’occuper rien que de mon Crapouillou et de mon chez moi (bisous, papouille, éveil… et quand Crapouillou s’endort : ménage, cuisine, rangement…).
Cependant je dois vous avouer une chose : je redoute les semaines à venir.
En effet, décembre approche à grands pas et la fin de l’an rime avec bilan. Qui dit bilan dit réunions qui n’en finissent pas, dossiers qu’on ramène chez soi pour pouvoir faire les synthèses à présenter lors du bilan, bouclage en 4ème vitesse des en-cours sur lesquels on a pris du retard, la faute aux collaborateurs… Bref, je croise les doigts très fort pour :
– ne pas me laisser déborder,
– arriver à préserver ma vie de famille,
– parvenir à m’imposer lors des réunions
– et avoir le courage de dire « Désolée mais la réunion s’éternise et là, malgré toute la bonne volonté du monde, je dois partir ».
Et vous le boulot, vous avez repris ? Plein temps ? Mi-temps ? Vous arrivez à compartimenter ? A vous imposer pour ne pas vous laisser bouffer ? A décrocher quand vous rentrez chez vous ?
Parce qu’être une jeune maman épanouie (ou presque!) ça passe aussi par savoir mettre une barrière entre vie pro et vie perso.