Rage de vivre

Depuis toujours, je ne tiens pas en place.

Diagnostiquée hyperactive gamine, j’ai appris à me poser à l’âge adulte. Tant et si bien que je peux passer des jours à ne rien faire d’autre que contempler ma vie et me réjouir d’en être là où je suis aujourd’hui.

Seulement voilà, ce décès trop rapide de ma figure paternelle a réveillé en moi la gamine qui a soif de vivre, de connaître, de découvrir, d’échouer.

Et de recommencer.

Salariée, entrepreneuse, étudiante … et maman!

J’ai la chance de travailler depuis 2013. Salariée, avec un boulot prenant, passionnant, épuisant… j’ai conscience de ma chance dans le contexte économique actuel. Bien qu’à cause de ma grossesse, j’ai vécu un début de carrière mouvementé, je n’ai pas lâché. Mais mes premières expériences m’ont refroidie sur le métier, que j’adore pourtant. Il me fallait désormais autre chose pour m’évader professionnellement et pouvoir continuer à apprécier ma vocation première.

Il était donc déjà établi que 2015 serait l’année de entrepreneuriat, année durant laquelle je lance une activité artistique indépendante, en plus de mon emploi, afin de pouvoir assouvir ma créativité et « goûter » à la liberté professionnelle. Une bouffé dont j’ai besoin, que je prépare depuis longtemps, et qui verra le jour en mai.

Et maintenant que ce projet entrepreneurial se concrétise, j’envisage mon emploi sous un nouveau jour. Mon intérêt est renouvelé, car je le prends moins au sérieux. Comme si la pression que je me mettais s’était envolée.
Et avec ce nouveau regard, est venue l’envie d’avancer dans ma toute jeune carrière. Me voilà donc à postuler pour une formation continue de 2 ans. Me voilà donc à espérer redevenir étudiante (n’empêche que pour les sorties ciné, ça s’rait cool!)

La rage de vivre

Récemment j’ai lu un article sur la peur de passer à côté de sa vie (ou fomo : fear of missing out). Je me suis réellement posée la question de savoir si ce syndrôme m’avait atteinte ou pas. Je me suis posée mille questions depuis lundi et la nouvelle de son décès. Je ne veux pas me précipiter, je ne veux pas tout faire, je ne veux négliger ni Crapouillou, ni PapaCrapouille, ni moi!

Non. Je n’ai pas peur de passer à côté des choses. C’est autre chose.

Je ne veux juste pas être la seule barrière entre mes envies et leurs réalisations.

Comme me disait récemment une amie :

tu ne fais que lancer des bouteilles à la mer pour voir si certaines arrivent

(cc) Aerismaud

(cc) Aerismaud

3 réflexions sur “Rage de vivre

  1. N'oublies jamais (anciennement la maman de pipine) dit :

    j’ai connue cette rage de vivre après le décès brutal de mon papa.
    C’est ce qui m’a poussée à me lancer dans la photographie.
    J’ai envie de vivre et de découvrir mille et unes choses
    de me lancer dans des tas de projets alors même que la photo me lâche.
    J’ai envie de voyager à travers le monde, de vivre des tonnes de moments avec mon mari et ma fille, de la blinder de souvenirs, de lui mettre des étoiles dans les yeux.
    En fait, avec son décès je me suis réellement rendu compte que la vie ne tenait qu’a un fil. Qu’aujourd’hui on est là et demain c’est fini.
    Je veux profiter au maximum de ma famille et les voir heureux.
    Je veux vivre!! me sentir libre et épanouie.

    Je te souhaite énormément de courage dans cette épreuve.
    Ton crapouillon t’aidera à surmonter cette épreuve.
    On se bat et on ne lâche rien pour nos amours.

    Ma fille est en quelque sorte ma sauveuse, elle m’a rendue ma joie de vivre et remplit se vide qui se creusait en moi.
    (j’ai accouché 11jours après le décès de mon papou)

    Encore une fois bon courage soit forte.
    Mille bisous ma jolie et profite au max des ta petite famille tu puiseras l’énergie nécessaire pour supporter cette perte.

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    • epanouieoupresque dit :

      Merci ma belle pour tous ces mots qui résonnent en moi. La photographie, c’est exactement ce dans quoi je me lance également. Les journées passent et j’attends toujours que mon chagrin s’atténue. Je tiens le jour : je souris, je fais, je donne, je reçois, j’échange, je plaisante, je ris, j’acquiesce, je désapprouve, je débats … je vis. Et la nuit, la nuit je doute, je pleure, je questionne, je sanglote, je m’insurge, je me débats, je hurle intérieurement, je laisse la douleur du chagrin m’emporter. Je finis par m’endormir d’épuisement.
      Puis le réveil sonne.
      Et je recommence.
      Je persiste dans mes projets, je fais tout ce que je peux pour que la vie soit belle.
      J’attends le jour où je saurais accueillir le chagrin le soir, paisiblement, calmement, sans douleurs à l’âme et sans boule au ventre…

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