STOP VEO – La campagne

Comme je l’ai exposé ici à de plusieurs reprises, j’ai découvert en devenant maman ce qu’était la Violence Educative Ordinaire. Et par la même occasion, j’ai découvert ce qu’était l’éducation non violente et bienveillante.
Venant moi-même d’une famille maltraitante, j’ai eu envie de m’engager un peu plus dans la lutte contre ces violences ordinaires, au delà de ma famille nucléaire.

Rien que la dénomination devrait donner envie de s’engager : violences éducatives ordinaires.
ORDINAIRES !

A chaque fois que j’emploie le terme de VEO, ça blesse l’enfant en moi qui a souffert de maltraitances que personne n’a jamais vues, parce que le comportement parental maltraitant était accepté, intériorisé comme une certaine normalité. Si ce n’était la norme sociétale, c’était la norme du cercle social.

« C’est la famille Machin, c’est normal »

STOP VEO

Une raison supplémentaire qui m’a poussé à m’engager : les violences ordinaires cachent parfois plus. Et si elles n’étaient plus tolérées, peut être serait-il plus facile de repérer les véritables maltraitances. Peut être. En attendant, j’ai rejoint un groupe militant pour abolir les violences encore tolérées de nos jours.
Moi qui étais habituée aux groupes et forums d’échanges sur la parentalité bienveillante, sur l’entraide pour se sortir des VEO qui sont, bien trop souvent, le seul modèle éducatif qu’on connait, j’ai été relativement choquée par l’intransigeance des militant.e.s de STOP VEO. Elles sont passionnées, animées, engagées, déterminées … mais les rejoindre, c’était rejoindre la lutte. Je crois que je ne m’étais pas imaginé ça, ou du moins pas comme ça. Mais en fin de compte, ça me permet de garder aussi un regard intransigeant quand, sur d’autres groupes, une maman vient confier qu’elle a giflé/crié/brusqué son enfant et de moins sombrer dans l’empathie pour le parent abusif, chose que j’avais tendance à faire, sans doute parce qu’une partie de moi voudra toujours essayer d’excuser mes parents. (psychologie de comptoir, bonsoir!)
J’ai un peu perdu mon côté bisounours-qui-veut-voir-le-bien-en-chaque-être-humain et je me suis un peu plus endurcie dans mon discours, pour le meilleur je l’espère.

Concrètement

Je voulais vous en parler plus tôt mais ma santé couplée aux récents événements ont retardé la sortie de ce billet. L’action de ce mois était plutôt simple : envoyer des courriers au gouvernement. Une lettre ouverte pour une loi contre les violences envers les enfants à poster cette semaine pour en faire une action groupée.

Alors dans le contexte actuel, ça peut sembler dérisoire. Il ne se passe pas un jour sans que je remette en question les causes qui me tiennent à coeur… Et puis, quand j’ai vu fleurir sur les réseaux sociaux des messages appelant à la paix, à l’amour, à l’harmonie, à la tolérance et à la bienveillance, je me suis dit que cette action était finalement plus pertinente que jamais.

Alors non, je n’irai pas jusqu’à m’aventurer à dire que tous les assassins sont nés innocents et purs. A ce jour, on sait pertinemment que la psychopathie, entre autres, a des déterminations biologiques conditionnantes (si j’ai bien compris le jargon des quelques articles scientifiques que j’ai essayé de lire sur le sujet). Toutefois, je nourris cette idéal que des enfants bien traités grandiraient pour être des adultes plus équilibrés. Je suis moi-même la preuve que la violence engendre la violence, puisqu’il m’aura fallu 26 ans et devenir maman pour réaliser le mal que j’avais subi et fait subir.

La semaine n’étant pas finie, si vous voulez participer à cette action, c’est encore possible! Vous pouvez télécharger les courriers à envoyer sur le site http://stop-veo.fr/

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