Petit cahier de communication non-violente

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Vous le savez, la bienveillance c’est ma marotte. Et en découvrant la bienveillance à travers mes lectures et ateliers j’ai découvert la communication non-violente. Je vous avoue que, même si le sujet est abordé chez Filliozat, Gueguen, Faber et Mazlisch, etc… j’avais envie de me pencher sur la CNV en dehors de l’angle éducatif et relation à l’enfant mais je n’avais pas envie de me rajouter un énième livre à lire #chieuse

C’est là que j’ai découvert le Petit Cahier d’exercices de Communication Non Violente aux éditions Jouvence. Séduite par le format et le prix (6.9 €), j’ai tout de suite commandé chez ma libraire et je n’ai pas été déçue! C’est un véritable hybride entre cahier et guide. Le format et même la texture du papier m’ont convaincue avant même de me plonger dans la lecture et les exercices (c’est TELLEMENT important l’aspect et le toucher des livres #nerd).

J’ai été encore plus convaincue quand j’ai lu et fait les exercices, toujours avec plaisir grâce aux illustrations douces et pertinentes de Jean Augagneur, et toujours armée de mes stylos préférés , mes fluos et de mes crayons de couleurs 😀

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L’articulation du cahier en 9 thèmes est vraiment bien faite et progressive. Après une présentation de la CNV et de ses principes, on rentre directement dans le vif du sujet avec des exercices (questions, coloriages, dessins) pour prendre conscience de soi (poids, émotions, sentiments, besoins, envies…). Pour un ouvrage sur la communication, on parle beaucoup de soi-même.

Et pour cause! Pour communiquer avec autrui il faut être en phase avec soi-même. Si on ne sait pas nous mêmes ce dont on a besoin, comment l’exprimer à l’autre !?

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Je ne suis pas neutre face à ce cahier d’exercices car je connaissais déjà la CNV par le biais de l’éducation bienveillante, mais je suis ravie de l’avoir acheté. Il m’a aidé à renforcé certains principes vu en ateliers Faber & Mazlisch. Je pense sincèrement que c’est un outils suffisant pour découvrir et se mettre à la CNV au quotidien. Les plus curieu.x.ses investiront dans des ouvrages plus complets ou plus méditatifs selon les personnalités, mais on peut très bien se contenter de ce cahier amha 🙂

En conclusion : je recommande +++ que vous soyez déjà initiée ou que vous ayez envie de découvrir!

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Je me suis formée à la parentalité bienveillante

Hey bonjour! It’s been a while 🙂

J’ai mis du temps à faire cet article parce que je voulais avoir du recul sur la formation Faber et Mazlish que nous avons faite au printemps. Formation quoi ? « Nous » ?

Adele Faber et Elaine Mazlish sont les co-auteurs de livres à succès sur la parentalité tels que Parler pour que les enfants écoutent. Ecouter pour que les enfants parlent, Frères et soeurs sans rivalité ou encore Parents épanouis, enfants épanouis. Enceinte, en découvrant la parentalité bienveillante (Filliozat, Gueguen, Faber & Mazlish et toute la clique) j’avais bien entendu acheté leur livre phare Parler pour que les enfants écoutent. Ecouter pour que les enfants parlent. Je l’avais dévoré, je l’avais trouvé plein de bon sens pour communiquer aussi bien avec les enfants que les adultes (j’ai d’ailleurs commencé par tester sur mon homme, ahahah!). Cependant avec la fatigue, le stress du boulot … bref, les aléas de la vie, j’avais du mal à l’adapter au quotidien et je me suis retrouvée plusieurs fois à deux doigts de hurler sur Crapouillou d’épuisement et de frustration car je n’arrivais pas à être la maman que je voulais être.

Je nous ai donc inscrit aux ateliers Faber et Mazlish. Oui, oui, tu as bien lu. NOUS. C’est à dire que mon homme n’a jamais pris le temps de lire les livres, donc ne comprenait pas toujours ce que je voulais faire et s’impatientait souvent. J’ai pris le taureau par les cornes et l’ai embarqué avec moi dans cette formation.

Déroulement des ateliers

La formation prend la forme d’ateliers avec d’autres parents. Je m’attendais à trouver d’autres couples mais malheureusement il n’y avait que deux papas pour dix mamans à la formation (et apparemment c’était assez exceptionnel!). La formation se décline donc en 7 ateliers articulés autour des thématiques suivantes :

1 – Aider les enfants aux prises avec des sentiments pénibles
2 – Susciter la coopération
3 – Remplacer la punition
4 – Encourager l’autonomie
5 – Compliments et estime de soi
6 – Aider les enfants à cesser de jouer des rôles
7 – Révision finale

A chaque atelier, nous partagions nos expériences de parents, faisions des exercices de mise en situation pour voir ce que nous faisons par réflexe et ce que propose Faber et Mazlisch, réfléchissions ensemble à comment faire autrement, appréhendions les différents concepts et conseils apportés par la formatrice et faisions des exercices dans le cahier de travail  qui accompagne les ateliers. Oui, je sais, dit comme ça c’est pas sexy (et pour cause, c’est juste une description factuelle ^^’)

Notre avis

Cette formation a accordé nos violons. Déjà elle a rassuré mon homme sur son rôle de père et les difficultés que nous pouvions rencontré avec Crapouillou. Dur dur de déconstruire le schéma que la société nous balance à toutes les sauces via la pub, les films, les séries… L’inconscient collectif pèse énormément chez certains jeunes parents (comme Papa Crapouille) et l’échange avec les autres parents a été déterminant dans cette formation : tout le monde galère. Ouf!

Nous avons désormais des outils concrets adaptés à l’âge de Crapouillou mais aussi et surtout pour l’accompagner en grandissant. C’est un peu ce qui manquait à Papa Crapouille pour être à 100% avec moi dans cette démarche. A ses yeux ma volonté de bienveillance frôlait le laxisme et il fallait « marque le coup » quand Crapouillou faisait des «  »bêtises » » (notez les doubles guillemets)

Et puis la formation sans le livre, c’est faisable. Et ça c’était la vraie bonne surprise. Pendant presque un an j’ai tenté de faire lire le livre à Papa Crapouille sans succès (tu t’en doutes bien). Quand j’ai appelé pour nous inscrire, la formatrice m’a rassurée immédiatement sur le fait que la formation était indépendante du livre et que Papa Crapouille pouvait venir sans l’avoir lu.

Indépendante mais tout de même complémentaire. Moi qui avais lu le livre, j’avoue que passer de la théorie à la pratique a été vraiment un plus (+) non négligeable. Le livre était pour moi une succession de théories que je ne savais concrètement pas appliquées à mon quotidien (enfin certaines). Ce qui rejoint le premier point : l’échange avec les autres parents.

Je pense que c’est vraiment la clé de cette formation : ne pas être seul.e dans son coin. Echanger, discuter, réfléchir à plusieurs… Nous avons eu la chance d’être dans un groupe très dynamique et sympathique où il n’y avait aucune langue de bois et au sein duquel nous pouvions parler ouvertement de certaines situations.

Et maintenant ?

La formation a commencé en avril et s’est finie fin juin. J’ai attendu pour faire un article à ce sujet car je voulais attendre de voir les bénéfices concrets chez nous, avec notre Crapouillou au caractère si affirmé et si déterminé qui ne gère pas encore la frustration très bien. Et je pense qu’après deux mois de vacances avec mon Crapouillou H24 je peux l’affirmer : cette formation à changer notre relation.

Je serai honnête : j’ai eu du mal à appliquer les choses au départ. J’étais toujours dans mon quotidien, toujours fatiguée, toujours stressée, et chaque tentative infructueuse me plongeait dans une humeur très maussade. Malgré tout, j’ai persisté. Après tout, si j’avais besoin de temps pour me discipliner à appliquer la formation, Crapouillou avait certainement aussi besoin de temps pour comprendre qu’il était écouté, tester les limites de cette approche et se sentir libre de s’exprimer dans ce nouveau cadre.

Au bout de quelques semaines pourtant, les choses ont changé à la maison. Déjà entre Papa Crapouille et moi. Nous avons commencé par appliquer les conseils et outils de la formation à nous mêmes. En effet, l’approche Faber et Mazlish s’appuie sur la communication non violente, donc les conseils donnés pour les enfants sont transposables aux adultes. Et puis Crapouillou a commencé à comprendre que ses parents lâchaient prise sur les choses non essentielles (l’heure du coucher, finir son assiette, partir là dans la minute parce qu’on est pressé, etc) et l’écoutaient vraiment. Le changement est radical !

Encore récemment, nous avons pu constater toute l’étendue de cette approche bienveillante. Crapouillou est en phase de sevrage de la tétée du soir. Vous imaginez, pour un loulou habitué à téter pour s’endormir depuis deux ans déjà, c’est très dur de s’arrêter. J’ai donc appliqué les conseil reçu au premier atelier :

  • écouter en silence et avec attention
    Bon ici, Crapouillou ne parlant pas encore vraiment, j’ai juste écouté ses séries de « nononononononononononon » et « mamaaaaaa MAMAH! mamahahah! » en pleurs. Et ce fut rude. Mon coeur s’est arrêté, a fait des loopings, a failli exploser plus d’une fois)
  • Accueillir les sentiments à l’aide d’un mot
    Pour Crapouillou c’était plutôt une caresse dans le dos, un geste tendre pour dire « Je suis là, je t’écoute »
  • Nommer le sentiment
    Alors ça, c’est vraiment la formule magique : « Je vois que tu es vraiment triste que la tétée du soir soit finie » en général il se calme et dit « ui » en séchant ses larmes
  • Utiliser l’imaginaire pour offrir ce qu’ils désirent
    « Si on tétait on se mettrait dans le fauteuil et on y resterait jusqu’à ce que tu t’endormes » Et là en général j’ai droit à un gros câlin et il s’endort ainsi. La violente expression de sa tristesse n’a duré que quelques jours, son père et moi n’étions pas désarmés et nous avons pu y répondre de manière bienveillante et empathique, et maintenant il s’endort le soir paisiblement en nous faisant un câlin (prochaine étape : l’endormissement autonome!)

Cette approche marche avec Crapouillou pour beaucoup de situations : le refus d’aller dans le siège auto, de partir du parc, de changer la couche, etc. La formation Faber et Mazlish nous permet vraiment de vivre la première phase d’opposition (le Terrible Two) de manière sereine et empathique.

 

Bon, je voulais faire court pour la reprise et voilà que j’écris un pavé (et encore je me suis limitée!).  Pour les toulousain.e.s intéressé.e.s par la formation, nous l’avons faite avec l’association Parents Aujourd’hui. N’hésitez pas à vous renseigner sur les formations près de chez vous car elles fleurissent partout en France ces dernières années 🙂

 

 

L’amour engendre l’amour

Souvent, quand je me revendique maman bienveillante, militante contre les violences «  »éducatives » » ordinaires, on me demande pourquoi, pourquoi avoir voulu prendre un chemin sans «  »éducation » » ?

Pour celleux qui me connaissent, j’ai déjà eu droit à des remarques peu aimables et malhabiles :

Forcément quand on a été maltraitée, on voit le mal partout.

Tu feras une crise d’opposition toute ta vie, c’est pour ça.

Je ne saurais contredire ces personnes là. Avoir eu une enfance difficile m’a clairement fait me promettre à moi-même que jamais je ne reproduirai cette violence subie. Pourtant j’aurais pu prendre le parti de la fessée-qui-n’a-jamais-tué-personne ou de la petite tape-juste-pour-faire-comprendre ou encore du sermon-vexant-mais-pas-trop-pour-qu’il-comprenne. Après tout, quand on y pense, ça aurait déjà été une amélioration spectaculaire en comparaison de ce que j’ai vécu. Sauf  que, voilà, il faut que je le dise une bonne fois pour toute…

Il n’y a pas de « seuil » de violence acceptable pour éduquer.

Je m’étais jurée de ne jamais être violente avec mon fils, alors comment accepter une «  »petite » » fessée ou de hausser le ton à son encontre?  Et pourtant j’ai été, par le passé, très violente avec les gens de mon entourage. Je ne savais pas faire autrement. Pour moi, le rapport à l’autre se passait dans la confrontation et le conflit. Impossible de faire autrement. Je sais aujourd’hui que j’ai fait à l’époque beaucoup de mal. Ca m’a pris du temps pour le réaliser et l’accepter.

Et puis, je suis devenue maman.

Devant ce petit bout de nous qui grandissait à chaque fois que je clignais des yeux, je me suis retrouvée absolument perdue. Bien sûr que je ne voulais pas être violente, mais je ne savais pas comment faire. Alors je me suis inondée de lectures : Filliozat, Gueguen, Faber & Mazlish, Gordon, Montessori, Freinet… J’ai la sensation d’avoir tout lu sur le sujet.
J’étais d’abord fascinée qu’autant de personnes se soient penchées sur le sujet d’une autre éducation, d’une évolution de l’enfant par l’autonomie, la confiance, l’expérimentation, la bienveillance… Fascinée que des pays aient interdit, depuis des années, la fessées et autre humiliations. Fascinée qu’autour de moi rien de tout ça ne soit connu, promu, reconnu.

Je voulais vous parler de mes lectures et puis j’ai découvert une vidéo qui résume tout ça tellement bien : Si j’aurais su, je serais né en Suède dont je vous conseille le visionnage si vous voulez voir comment se passe une enfance sans «  »éducation » » comme on l’entend en France.

Une phrase résume bien tout ça :

La violence engendre la violence.

L’amour engendre l’amour.

Et c’est en lisant cette phrase que j’ai compris pourquoi j’avais choisi d’élever mon enfant plutôt que de « l’éduquer » : je ne veux pas que Crapouillou soit victime de la violence que j’ai reçue. Je préfère que le cercle vicieux de la violence «  »éducative » » s’arrête avec moi pour moi famille et débuter un cercle vertueux d’amour parental. J’aimerais que Crapouillou grandisse avec cette notion fondamentale que la violence ne sert à rien, et que celui qui s’énerve/crie/frappe/attaque est toujours perdant.

Voilà. Plutôt que de vous parler un à un de tous les livres que j’ai lu, je préférais vous donner le lien vers la vidéo qui résume bien tout ça. Et si d’aventure vous vouliez explorer le sujet un peu plus, voici les livres incontournables (à commander chez votre libraire plutôt que sur Amazon 😉 ):

  • Au coeur des émotions de l’enfant, Isabelle Filliozat
  • J’ai tout essayé, Isabelle Fillozat
  • Il n’y a pas de parent parfait, Isabelle Filliozat
  • Pour une enfant heureuse, Catherine Gueguen
  • Vivre heureux avec son enfant, Catherine Gueguen
  • Parler pour que les enfants écoutent. Ecouter pour que les enfants parlent, Adèle Faber et Elaine Mazlish

Et bien évidemment, la vidéo Si j’aurais su, je serais né en Suède

Un cadeau Montessori pour 0€

A quelques jours de Noël, voici un DIY simplissime à réaliser pour régaler vos tous petits à la manière Montessori 🙂

Ce DIY sert à créer des jeux d’association simples et ludiques.

Jeu d’association sonore

Matériel

  • contenants en plastique vides (ici j’ai utilisé les biberons usagés du lactarium)
  • une feuille de papier
  • des pâtes, des graines, des céréales, des légumes secs, etc

Réalisation

La largeur de la bande de papier doit être égale à la hauteur du récipient. Rouler le papier et insérer-le dans le biberon. Il servira à cacher ce qu’il contient.

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Remplissez ensuite le biberon avec des pâtes (ou tout autre céréales ou légumes secs)

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Répétez l’opération.

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Et n’oubliez pas de faire des paires (histoire que le jeu d’association prenne tout son sens, le but étant de retrouver le biberon qui fait le même bruit!)

Jeu d’association des poids

Matériel

  • contenants en plastiques vides (ici, toujours les biberons usagés du lactarium)
  • du sucre en poudre
  • des bandes de papier

Répétez l’opération précédente pour obstruer la vue du biberon, puis remplissez les de différentes quantités de sucre.

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Photo sans les bandes de papier pour illustrer ce que peuvent être les différentes quantités 🙂

Répétez l’opération pour avoir des paires.

A noter : les contenants étant les mêmes, j’ai utilisé un papier de couleur différente pour dissocier les deux sets.

A noter (bis) : j’ai collé les bouchons avec le pistolet à colle car Crapouillou sait déjà comment les dévisser! Donc attention, selon l’âge de vos Crapouillou.e.s à faire de même 😉

J’espère que ce petit DIY pour un Noël Montessori à 0€ vous a plu. Prochainement, je vous parle des deux autres jeux d’association et d’un bricolage maison à moindre frais pour rendre vos Crapouillou.e.s encore plus autonomes à la maison 😉

Un Noël sans cadeaux

Imaginez la scène.

Le 24 décembre, tout le monde est réuni autour d’une belle tablée composée de mets savoureux que chacun aime à déguster. La famille entière a passé la journée à concocter ce repas de fêtes dont il ne restera plus rien d’ici demain. Tout le monde a mis la main à la pâte : les enfants ont décoré le sapin avec les grands-parents, ont touillé tout ce qui pouvait être touillé, ont tartiné tout ce qui pouvait être tartiné, se sont émerveillés devant les mets qui rôtissaient et les parfums qui se dégageaient de la cuisine. Les oncles et tantes sont arrivés dans l’après-midi, ont joué avec leurs neveux et nièces et les cousin.e.s ont été heureux.ses de se retrouver.

Le soir, alors que les derniers plats finissaient de mijoter, tout le monde s’est retrouvé dans un joyeux bazar entre les chambre et la salle de bain pour s’apprêter. Se parer de sa plus belle toilette, choisir les bijoux les plus chers à son coeur, s’endimancher un peu pour célébrer Noël avec les gens qu’on aime et qu’on trouve sublime ce soir là (autant qu’on les trouvera sublime demain matin en pyjama attablés autour du petit déjeuner).

Le repas commence. On savoure enfin les mets qui cuisent depuis le matin-même! C’est l’occasion d’échanger des histoires, de prendre des nouvelles, de partager notre vision du monde. C’est aussi l’occasion de s’enquérir des projets, des envies, des rêves… bref, de la vie de ceux qui sont là et pour lesquels nous ne pouvons habituellement pas prendre autant de temps que nous aimerions. Les enfants jouent ensemble autour du sapin, cousins et cousines rattrapant ainsi le temps passé loin les un.e.s des autres.

Comme toujours, le repas s’éternise. Parce que l’éternité avec les gens qu’on aime n’y suffirait pas. Les enfants commencent à se frotter les yeux, à retrouver les bras de leurs parents. Le repas se termine dans l’allégresse malgré l’heure tardive car le dessert est arrivé, ravivant brièvement l’énergie des enfants, forçant les adultes à trouver une dernière petit place dans leurs panses déjà trop remplies.

Le repas se termine. On allume des bougies aux fenêtres. Le temps est au recueillement en ce jour magique entre tous où nous avons la chance incommensurable d’être entouré.e.s des gens que nous aimons. Même si certain.e.s ne sont pas là ce Noël, et ne seront plus jamais là, nous les portons dans nos coeurs. Et ce moment, cette bougie, est pour elleux.

La nuit est déjà bien avancée. Tout le monde part se coucher dans cette atmosphère si particulière qu’est le réveillon de Noël.

Le lendemain, la maisonnée se réveille au son des pas précipités des enfants qui courent rejoindre leurs parents dans leur lit. Petit à petit on entend des rires, des éclats de joies, des rayons de bonheur dans l’ambiance feutrée. Tout le monde finit par montrer le bout de son nez dans la cuisine. On commence à sentir l’odeur du café, du pain qui grille, de la brioche qu’on réchauffe, du chocolat qui vient d’être versé dans la lait chaud, de l’orange qu’on est en train de presser, des épices du thé qui infuse… On a laissé les beaux apparats à hier soir, ce matin tout la famille est à la même enseigne : pyjama et robes de chambre. Aujourd’hui pas besoin de s’afférer aux fourneaux : les restes d’hier feront bien l’affaire pour le déjeuner et le dîner. On prend donc son temps pour profiter du petit déjeuner.

Alors on débarrasse la table, et on va chercher les jeux. On s’installe par terre, sur le tapis duveteux, calés dans des coussins pour commencer la partie. On joue, on discute, on rit, on fait semblant de râler, on perd, on gagne, on profite … Bref, on partage un moment unique. En famille. Dans la chaleur d’un foyer qui oublie le temps. Car le temps s’éternise. Car l’éternité avec les gens qu’on aime n’y suffirait pas.

Voilà, vous pouvez vous moquer 😀

C’est très candide, mais je n’aspire à rien d’autre pour Noël que du temps avec ma famille et ma belle-famille. Du temps à échanger et profiter d’être ensemble. Sans achats, sans cadeaux, sans d’autres impératifs que celui de profiter.

Je n’aime pas les cadeaux je crois… Et encore moins la pression sociale qui nous pousse à en acheter. Crapouillou n’a pas besoin de jouets, il a déjà tout ce qu’il lui faut. Son âge et son développement ne requièrent pas de « made in China ». Nous non plus d’ailleurs.

J’ai essayé de dire à JeunePapaEpanoui que je ne voulais pas de cadeau mais nos familles continuent de lui demander ce que je veux. Donc j’ai fait une liste très simple, contenant seulement trois choses :

1 – Faire des activités en famille
2 – Se référer au premier point
3 – Voir ci-dessus

J’espère que mes petits pères noëls qui tiennent tant à me faire un cadeau sauront entendre ma simple requête 🙂