8 clés pour mieux communiquer en couple

Parce que JeunePapaEpanoui et moi avons désormais la chance d’avoir une relation exceptionnelle, je partage avec vous les 7 clés qui nous ont permis d’arriver à être le couple que nous rêvions d’être.

  1. Mettre les compteurs à zéro

Je pense que c’est la chose la plus dure à faire qui soi. Au cours d’une vie, nous accumulons des contrariétés, petites et grosses. Bien souvent nous mettons un mouchoir dessus parce que nous nous disons qu’en parler ne ferait qu’empirer les choses. Oui mais voilà : en attendant nous sommes bléssé.e.s et ces blessures peuvent rester et ne pas cicatriser.
Un exemple tout bête que je reprendrai tout au long de ce billet :
des anciens amis de JeunePapaEpanoui s’étaient très mal comportés avec moi, et il n’avait pas réagi, préférant les laisser s’enfoncer dans leurs médisances et les ignorer. Mais son silence m’avait blessée à l’époque. Et j’aurais du lui dire, seulement je me suis tu, ce qui fait que la blessure est restée quelques années.

2. Ne pas aller « chez l’autre »

Dire : « Tu ne m’as pas défendue » est différent de dire « J’aurais voulu que tu me défendes »
Vous voyez la différence ?
Il faut « rester chez soi » et ne pas enfermer l’autre dans ce que l’on a interprété de son comportement ou de ses paroles. Parce qu’exprimer l’interprétation d’une action, c’est enfermer l’autre dans un rôle qui ne nous laisse pas l’ouverture nécessaire pour entendre ses explications et son point de vu.

3. Parler de soi

Rien d’égocentrique là dedans, je vous rassure! Ca rejoint le point précédent : pour être sûr de ne pas tomber dans l’accusation du « tu », on parle de « je ». Et plus précisément, de ses besoin.
J’aurais voulu que tu me défendes, j’ai besoin de me sentir protégée.
Le jour où j’ai dit ça à JeunePapaEpanoui, il est tombé de sa chaise! De son point de vue, réagir aurait été ancrer dans notre bulle leurs mensonges, alors que les ignorer était à ses yeux une manière de nous protéger de leur méchanceté.

4. Laisser la colère à la porte

Pour moi, c’était la chose la plus dure à faire. J’ai grandi dans la violence, verbale et physique, et tout s’exprimait pas la colère : la contrariété, la frustration, la peur, le stress … même les émotions positives comme l’enthousiasme, l’euphorie… Tout était colère. Il a fallu rendre leurs places aux autres émotions.
C’est un exercice, une rééducation, plus facile qu’il n’y parait. Il suffit d’analyser ce que l’on ressent en plus de la colère, et de décider (j’insiste, c’est aussi simple que ça, ça ne tient qu’à vous) de laisser plus de place à cette émotion qui accompagne la colère.

5. Ecouter pour apprendre

Oui, dit comme ça, ça peut paraître bête. Cependant réfléchissez-y bien : quand un désaccord surgit, ou que le ton monte, on a tendance à vouloir se défendre, avoir le dernier mot ou encore prouver à l’autre qu’iel a tort. Donc nous écoutons dans le seul but de trouver LA réponse qui nous donnera l’avantage.
Or, si l’on écoute, sans colère, pour apprendre le point de vue de l’autre, sans songer à riposter, on découvre souvent que le conflit vient d’une maladresse de la part de l’autre, ou d’une mauvaise interprétation de ses propos de notre part.

6. (Ab)user de la pause pipi

C’est tout bête, mais, lors d’une discussion tendue, si on a besoin de réfléchir ou d’une pause pour éviter de se mettre en colère, aller faire un petit pipi (même imaginaire) permet de réfléchir au calme ou d’analyser ses émotions. Alors attention, je ne parle pas d’une pause pipi-mots fléchés-Candy Crush qui durait une demi-heure. En général, 2 à 5 minutes suffisent.

7. Relever le positif

C’est une caractéristique bien franco-française de ne relever tout ce qui ne va pas. Quand tout va bien, nous trouvons ça « normal » et oublions souvent de faire la remarque. En revanche, au moindre accroc, on a tendance à râler. Or, si on prend le temps de se dire : « Tiens, ce soir on était sur la même longueur d’ondes, c’était tellement bien! » ça change tout. Le bonheur attire le bonheur 😉

8. Des câlins, encore des câlins, toujours des câlins!

Ne vous emballez pas, je ne parle pas de sexe, mais de véritables câlins. Quand la communication est rompue ou sur le point de se rompre, prendre 15 seconds pour faire un câlin à sa moitié fait des miracles : ça détend, ça rassure, ça réconforte, ça fait biochimiquement du bien (sérotonine, mon amie!) et il en va de même pour sa moitié!

Le jour où nous avons su que notre thérapie de couple était finie

Comme vous le savez, il y a plus ou moins un an de ça maintenant, nous entamions une thérapie de couple avec JeunePapaEpanoui pour poser les choses à plat après la naissance de Crapouillou et pour pouvoir se retrouver réellement. Au début nous y allions tous les quinze jours, puis une fois par mois. Nous n’y sommes pas allés de l’été et nous repoussions toujours la « reprise ». Forcément, avec cette longue pause, nous sommes un peu retombés dans nos vieux travers et les disputes ont ressurgi au galop.

Toutefois, nous ne montions plus sur nos grands chevaux, nous exprimions mieux nos sentiments et ce dont nous avions besoin, le ton ne montait presque plus et, chose extraordinaire,  nous arrivions à nous réconcilier en moins de deux heures (contre plusieurs jours auparavant)!

Et puis, est arrivée cette soirée …

Un vendredi soir, JeunePapaEpanoui était allé chercher Crapouillou à la crèche et ils étaient rentrés tout sourire. Je me suis mise à jouer avec Crapouillou, sous l’oeil attendri de JeunePapaEpanoui (qui filmait en cachette la scène, le gredin!). Au bout de plusieurs minutes, JeunePapaEpanoui nous a rejoint, les yeux embués de bonheur, et il m’a serrée fort contre son coeur.

Voilà, c’est tout bête dit comme ça. Les mots me manquent pour décrire vraiment les émotions qui nous on traversées. Le fait est que je me suis aussi retrouvée avec les yeux embués, mon coeur a ralenti pour savourer chaque seconde de ce moment, Crapouillou riait aux éclats, tout était parfait.

Le temps s’est arrêté.

Le bilan

A l’époque où tout le monde commence à faire une rétrospective sur 2015, nous avons fait la notre sur notre thérapie, notre couple, et notre famille.

  • Nous ne nous sommes pas retrouvés. Dire le contraire voudrait dire que tout est redevenu comme avant. Or nous n’avons plus rien à voir avec le couple que nous étions avant. 😉
  • Nous avons abandonné le passé. La thérapie a vraiment ce côté exutoire où l’on peut tout exprimer, tout laisser sortir, s’expliquer … « Vider son sac et remettre les compteurs à zéro avant de les mettre hors service » comme disait notre thérapeute.
  • Nous avons grandi à un âge où on ne grandit plus. Sérieusement, à l’aube de la trentaine, on a plutôt tendance à dire qu’on murit. Mais nous avons plutôt la sensation d’avoir fini de grandir. Enfin surtout moi qui n’ai pas eu une famille dans laquelle j’ai pu grandir normalement. J’ai appris à laisser la colère et la violence en moi s’en aller. J’ai appris à communiquer normalement, comme j’aurais toujours du le faire.
  • Nous nous sommes compris. Oubliez « les hommes viennent de mars et les femmes viennent de Vénus ». Chaque individu est différent indépendamment de ses attributs génitaux. Et, du fait de mon enfance douloureuse, Jeune PapaEpanoui ne comprenait pas certaines de mes réactions. Moi-même je ne les expliquais pas toujours. Et au fil des sessions, nous nous sommes mis à nu, avons tout dévoilé des heures les plus sombres de nos vies. Maintenant, nous nous comprenons en un seul regard.

Je vais m’arrêter là parce que les paragraphes recommencent à s’allonger x)

Je n’ai qu’une chose à vous dire : n’hésitez pas à tout faire si vous sentez votre couple fragilisé par l’arrivée de bébé / la mort d’un proche / un événement soudain. Si vous êtes deux à vouloir que les choses s’améliorent, vous avez 100% de chances de réussite 😉

Ce corps que j’aime

Avant d’être maman, j’étais très complexée : un bassin plus large que mes seins, de la cellulite alors que je ne faisais que 54Kgs pour 1m72, ce mètre 72 pour ces 54 Kgs seulement, ce teint palot qui refuse de prendre le soleil, ces vergetures venues de nulle part… Bref, je ne me sentais pas féminine du tout et j’essayais de compenser par tous les moyens possibles.

Ainsi donc, j’achetais de la lingerie trop chère pour ma bourse avec les coussinets rembourrés pour faire illusion, je dépensais un loyer par an en cosmétiques en tous genres ( crème anti-cellulite hors de prix, maquillage de professionnel, soins pour les cheveux, des cicatrisants pour vergetures, …), je portais des tenues trop courtes pour mes jambes trop longues…

Et puis je suis tombée enceinte.

J’ai basculé vers le naturel, ne voulant pas que bébé se retrouve avec un magasin Sephora dans son organisme, comme dirait un certain humoriste. Et surtout, j’ai découvert mon corps.

Ce corps sublime qui portait la vie, qui s’est arrondi, qui s’est fait doux et tendre pour envelopper bébé. Ce corps féminin qui a pris pleinement son sens. Cette féminité révélée au travers de la maternité. Autant d’imperfections, mes imperfections, qui sont devenues des singularités qui me rendent unique.

Au jour d’aujourd’hui, je m’aime. Je n’ai pas honte de le dire. Ce n’est pas un délire narcissique, je ne passe pas mon temps à me regarder dans la glace ni en photos. Non. J’ai juste appris à m’aimer telle que je suis.
Telle que mon fils m’a découverte.
Telle que mon fils me voit.
Telle que mon fils m’aime.

Je n’essaie plus de me plaire avec des artifices : je me plais au naturel.
Je n’essaie plus de créer des formes où il n’y en a pas et de cacher celles qui existent : je mets en valeur ce que j’ai et ne cache plus ce que je n’ai pas.
Je n’essaie plus de me motiver pour ressembler aux modèles dont on nous noie toute la journée : j’ignore les publicités, les magasines, la télé que j’ai éteinte.

Ce corps, qui a porté la vie, qui a donné la vie, qui nourrit au quotidien, mon corps! je l’aime. Je le chéris. Je le choie. Et tous les jours, les petites mains qui le caressent et les petits yeux plongés dans les miens pendant que mon corps nourrit ce petit corps suffisent à me dire que la perfection est là.

Parce qu’être une jeune maman épanouie ou presque, c’est savoir qu’une femme est parfaite comme elle est.

Je suis une jeune maman épanouie ou presque … #06

Je suis en retard, mon bureau est en bazar, je n’ai pas touché l’aspirateur depuis au moins un moi, mon linge salle s’empile dans un coin de la chambre, je cours après mes dossiers pour être prête pour les réunions … Bref, je ne suis pas organisée!

Autant je suis passionnée et méticuleuse, autant je ne suis pas, mais alors pas du tout organisée! Tous les matins je me lève avec une énoooorme liste de choses à faire, et tous les soirs je me couche en voyant cette liste grossir et je me dis « Mais qu’est ce que j’ai fait de ma journée pour que rien n’avance ? ».

Bref, c’est l’angoisse au quotidien! Et cette semaine je vous parle de les répercutions sur tous les aspects de ma vie de cette désorganisation chronique qui me caractérise.

Mardi dans Maman travaille je vous raconte en quoi ma désorganisation et mon mi-temps sont incompatibles!

Mercredi dans Maman est amoureuse je vous dis tout sur comment mon homme s’est adapté à mon incapacité à m’organiser.

Jeudi dans Maman est belle je fais le point sur la rééducation abdominale et les montagnes d’astuces que j’ai du déployer pour arriver à m’oragniser autour de ces rdv.

Vendredi dans Maman fait ... j’inaugure une nouvelle rubrique en vous parle de lecture! Oui parce que j’ai jamais le temps de rien, mais depuis la grossesse, j’ai lu une quantité astronomique de bouquins qui m’ont été au final très utiles dans ma désorganisation chronique!

 

Notre thérapie de couple

Ca fait maintenant deux mois que nous la suivons, je peux donc aborder le sujet avec un minimum de recul.

Comme je l’avais expliqué, avec PapaCrapouille, nous avons vécu des retrouvailles ratées qui nous ont heurtés à tel point que nous avons envisagé de nous séparer pour de bon. Seulement pour se séparer, il nous aurait fallu ne plus nous aimer. Ce qui n’était pas le cas. Nous nous étions juste blessés.

Sans enfants, nous aurions pris le temps de régler les choses par nous-même. Mais avec Crapouillou, nous ne voulions pas laisser ça traîner. Ou pire encore : prendre le risque de récidiver!

Nous avons donc, grâce à un ami, pris contact avec une thérapeute de couple.

Et grands dieux croyez moi, les séances ont tout d’un bon film français : la psychothérapeute totalement embourgeoisée qui nous demande constamment ce qu’on ressent face aux dires de l’autre, les silences pesants qui durent et qui veulent dire beaucoup, les phrases profondes sur les ratés de nos enfances, les regards silencieux et les frôlages de mains pour se réconforter … Bref, si les séances étaient filmées, je suis certaine que ça ferait un film primé à Cannes! XD

Cependant, une fois passé ce ridicule qui n’en est pas, on se rend compte d’une chose : ça marche.

La thérapeute sait quand poser la question de nos émotions face à ce que dit l’autre. Ses interventions sont toujours pertinentes. Nos silences prolongés permettent à l’autre d’encaisser tout ce qui s’est dit. Nous élucidons plein de choses de notre enfance et nous comprenons beaucoup sur nous-mêmes ce qui nous fait avance dans notre relation à l’autre. Ces mains qui se frôlent ont été les prémices d’un retour au contact physique serein (non, on n’a pas encore retenté les câlins, mais maintenant je peux me blottir dans ses bras sans craintes)

Donc pour nous, la thérapie de couple, ça marche.

Tellement bien que les soirs de rdv sont devenus nos soirs en amoureux. On prolonge la séance par un ciné, un restau, un pub, une balade… Ca dépend de notre fatigue, de la météo, de nos envies.

 

Alors attention, je ne dis pas que ça marche pour tout le monde. Il faut le vouloir à deux, être prêt à écouter l’autre, à entendre ce qu’il a dire, à reconnaitre ses torts, à demander pardon, à comprendre des choses qu’on aurait préféré continuer d’ignorer, à se remettre en question… Bref, il faut vouloir s’ouvrir à l’autre et sauver son couple.
Je pense aussi qu’il faut encore être amoureux. Je ne vois pas comment une thérapie de couple pourrait marcher s’il n’y avait plus d’amour au sein du couple. Et qui dit s’aimer, dit être exclusif. Une thérapie de couple ne peut marcher qu’à deux.

J’avais, je vous l’avoue, un peu peur au début de cette thérapie. Peur de tout remettre en question. Peur de réaliser que j’avais raté ma vie. Peur de constater qu’à presque 30 ans je n’avais toujours rien compris à l’amour, au couple. Peur de me rendre compte que dans le fond je n’aimais peut être pas PapaCrapouille… Bref, j’étais morte de trouille que ça fasse basculer ma vie dans un cauchemar absolu.

Et c’est tout le contraire.

Avec cette thérapie, j’ai découvert que j’étais forte, que notre couple était fait pour durer, que nous avions tellement du grandir vite à cause de nos histoires personnelles respectives, que nous étions déjà très avancé dans notre jeune relation (4 ans que nous sommes ensemble tout juste). Nous avons découvert le noeud du problème et travaillons a le démêler avec bienveillance, sérénité et patience (chose dont je me croyais incapable jusqu’alors).

Alors voilà : il ne faut jamais perdre espoir.

Je ne regrette pas d’avoir demandé de l’aide pour nous aider à nous parler à un moment de notre histoire où la communication avait été rompue et où ne savions pas comment la reprendre.

A voir dans le temps si on arrive à panser toutes nos blessures.

Mais aujourd’hui moi j’y crois, j’en suis sûre : on s’en sortira.