Ce corps que j’aime

Avant d’être maman, j’étais très complexée : un bassin plus large que mes seins, de la cellulite alors que je ne faisais que 54Kgs pour 1m72, ce mètre 72 pour ces 54 Kgs seulement, ce teint palot qui refuse de prendre le soleil, ces vergetures venues de nulle part… Bref, je ne me sentais pas féminine du tout et j’essayais de compenser par tous les moyens possibles.

Ainsi donc, j’achetais de la lingerie trop chère pour ma bourse avec les coussinets rembourrés pour faire illusion, je dépensais un loyer par an en cosmétiques en tous genres ( crème anti-cellulite hors de prix, maquillage de professionnel, soins pour les cheveux, des cicatrisants pour vergetures, …), je portais des tenues trop courtes pour mes jambes trop longues…

Et puis je suis tombée enceinte.

J’ai basculé vers le naturel, ne voulant pas que bébé se retrouve avec un magasin Sephora dans son organisme, comme dirait un certain humoriste. Et surtout, j’ai découvert mon corps.

Ce corps sublime qui portait la vie, qui s’est arrondi, qui s’est fait doux et tendre pour envelopper bébé. Ce corps féminin qui a pris pleinement son sens. Cette féminité révélée au travers de la maternité. Autant d’imperfections, mes imperfections, qui sont devenues des singularités qui me rendent unique.

Au jour d’aujourd’hui, je m’aime. Je n’ai pas honte de le dire. Ce n’est pas un délire narcissique, je ne passe pas mon temps à me regarder dans la glace ni en photos. Non. J’ai juste appris à m’aimer telle que je suis.
Telle que mon fils m’a découverte.
Telle que mon fils me voit.
Telle que mon fils m’aime.

Je n’essaie plus de me plaire avec des artifices : je me plais au naturel.
Je n’essaie plus de créer des formes où il n’y en a pas et de cacher celles qui existent : je mets en valeur ce que j’ai et ne cache plus ce que je n’ai pas.
Je n’essaie plus de me motiver pour ressembler aux modèles dont on nous noie toute la journée : j’ignore les publicités, les magasines, la télé que j’ai éteinte.

Ce corps, qui a porté la vie, qui a donné la vie, qui nourrit au quotidien, mon corps! je l’aime. Je le chéris. Je le choie. Et tous les jours, les petites mains qui le caressent et les petits yeux plongés dans les miens pendant que mon corps nourrit ce petit corps suffisent à me dire que la perfection est là.

Parce qu’être une jeune maman épanouie ou presque, c’est savoir qu’une femme est parfaite comme elle est.

Rééducation post-partum : le casse-tête des rdv

La semaine dernière je vous parlais de ma rééducation abdominale et de mon super kiné, mais pour en arriver là, ça m’aura pris 5 mois!

Effectivement, quand mon gynéco m’a annoncé que je n’avais pas besoin de rééducation périnéale, j’étais soulagée! Je n’étais pas soulagée car j’échappais à la rééducation (je suis loin d’être du genre prude, j’étais plutôt du genre à tâter mon col de l’utérus 3 fois par jour à la fin de la grossesse XD). Non, j’étais soulagée parce que je n’aurais pas à sortir pour aller à la rééducation.

Ca peut sembler bête dit comme ça, mais m’organiser pour sortir de chez moi est un calvaire!

Je suis, en temps normal, du genre casanière, sauf quand il s’agit d’aller voir la famille ou de partir en voyage. Donc après l’accouchement, je vivais très bien chez moi, dans ma grotte mon nid tout cosy que nous venions d’emménager après l’avoir entièrement restauré et remis à neuf. Et l’idée de sortir pour aller « perdre » une heure alors que mon Crapouillou tétait toutes les deux heures, comment vous dire … ?

Donc j’ai repris le boulot en n’ayant toujours pas fait ma rééducation.

Puis il a fallu prendre ce nouveau rythme bancal du mi-temps, gérer le quotidien, le Crapouillou, la montagne de boulot qui devenait de plus en plus envahissante… Et j’ai reporté la rééducation! Je m’en sortais tout juste avec tout ça, je n’allais pas en plus me rajouter le kiné!

Et puis je me suis rendue compte d’une chose : plus on en fait, plus on est performant!

Ou du moins pour mon cas. Moins j’en ai à faire plus ça me prend de temps à faire. Plus j’en ai à faire, mieux je m’organise pour être efficace et que ça ne me prenne pas trop de temps. C’est un truc de gros-se flemmard-e parait-il : optimiser pour en faire le moins possible. Donc j’ai lancé un blog, débuter mes séances de rééducation, décidée de faire le maximum de boulot au boulot, repris un peu la photo, ai lancé quelques projets…

Bref, suffisamment pour rester active et efficace, et pas trop pour ne pas me surmenée. Mais le dosage est subtile et je tâtonne encore pour trouver le juste milieu.

Parce qu’être une jeune maman épanouie (ou presque!) ça passe aussi par rester active pour prendre soin de soi!

Rééducation abdominale post partum

Je me confesse d’entrée de jeu : je n’ai pas fait de rééducation périnéale.

J’ai un périnée hyper tonique qui m’a valu une belle épisiotomie lors de l’accouchement, du coup quand je suis retournée voir mon gynécologue un mois après l’accouchement, il m’a dit :

Vous n’avez pas besoin de rééducation, si vous vouliez, vous pourriez recommencer dans la foulée!

Autant vous dire qu’entre ça et le fait que j’ai retrouvé la ligne en 10 jours, mes copines me détestent ^^’
Mais au delà de la rééducation périnéale, il m’a quand même prescrit la rééducation abdominale parce que j’étais encore bien cambrée de la grossesse. Seulement entre la reprise du boulot et le long temps d’adaptation qu’il nous a fallu pour trouver un rythme de vie qui fonctionne, je n’avais pas eu le temps d’y aller.

Donc résolution 2015 : faire ma rééducation!

Je trouve un kiné-ostéo à 2 minutes à pied de chez nous (et encore, en traînant la patte) et à ce jour j’en suis à deux séances et je redécouvre mon corps! Ca fait un bien fou de prendre cette heure rien que pour moi et de sentir à nouveau mes muscles travailler. Avant la grossesse, j’avais une activité physique plutôt insolite (je vous en parlerai certainement dans quelques temps) que j’aimerais reprendre cet été, j’étais habituée à sentir mon corps travailler régulièrement et j’ignorais à quel point ça me manquait jusqu’à ce que je fasse la rééducation!

Le point positif 

J’ai trouvé un kiné très pédagogue qui n’a pas de langue de bois quand il faut parler de périnée, d’utérus, de vagin, de vessie ou de vulve et qui m’a conseillé un bon livre pour travailler le périnée sans le massacrer (du coup il est plutôt content que j’ai zappé la rééducation périnéale car il parait que là où j’habite les SF ne travaillent qu’avec des sondes… nice!)
Ce livre c’est Périnée, arrêtons le massacre! du Dr Bernadette de Gasquet. Je l’achète, je le lis et je vous en fait un compte rendu 😉

Le point négatif

Je n’ai que 10 séances de rééducation et j’en ai déjà passé 2! A hauteur de 2 par semaines, le mois prochain je n’aurais plus cette petite heure rien qu’à moi et je sens que ça va me manquer! Je pense que je vais peut être reprendre mon activité physique d’avant grossesse, mais ça a un certain coût pas tellement compatible avec un mi-temps et un crédit immobilier… A suivre!

Parce qu’être une jeune maman épanouie (ou presque!) ça passe aussi par se reprendre en main après la grossesse.

Bien sur toute la ligne… ou presque

Parce qu’être une maman épanouie ou presque, ça passe aussi par être bien dans ses baskets, voici une catégorie beauté/bien être de jeune maman.

Alors je pose le décor de suite : je suis de ces femmes qu’on aime à détester parce qu’elles sont naturellement minces (voire maigre, mais aux yeux des envieuses la distinction n’existe pas) et qui se sont pris/se prennent moult réflexions parce que « la vie est injuste, toi t’es mince ». Et là je dis STOP. Être mince/maigre est quelque chose dont j’ai souffert toute ma vie. Ca va avec son lot de complexes (les os qui ressortent, la petite poitrine, l’air toujours un peu malade…) et être détestée de ses congénères n’aide en rien.

Moi qui rêvait d’avoir des rondeurs car je me suis toujours représenté la féminité avec des formes généreuses, j’ai a-do-ré être enceinte. J’ai aimé mes 15Kgs pris pour mon Crapouillou. J’ai béni ma bedaine de jeune maman à la maternité. Et je nourrissais l’espoir secret de garder des kilos post accouchement.

Seulement voilà, une fois bébé expulsé, j’ai retrouvé la ligne en moins d’un mois.

courbe poids

Non, ne me jetez pas des pierres s’il vous plait les filles. C’était une véritable déception pour moi, au même titre que les filles qui désespèrent de ne pas voir l’aiguille de la balance descendre.

J’aimais sincèrement mon corps de maman. J’aimais mes rondeurs de grossesse. J’aimais mes 69Kgs. Je me trouvais plus belle que jamais! J’avais envie de conserver ces traces de ma féminité à son paroxisme. J’avais envie d’être une maman confortable pour son Crapouillou. Alors oui, j’ai gardé 4 petits Kgs (oui oui, avant la grossesse j’étais à 54Kg pour 1m71…). Mais j’ai peur que ça ne soit que le poids de l’allaitement. J’ai peur de retourner à mon état de fille-maigre-détestée-parce-qu’elle-a-trop-de-« chance » une fois l’allaitement fini…

Le monde est mal fait non ?

Parce qu’être une jeune maman épanouie ou presque, ça passe aussi par l’estime de soi.