Rééducation abdominale post partum

Je me confesse d’entrée de jeu : je n’ai pas fait de rééducation périnéale.

J’ai un périnée hyper tonique qui m’a valu une belle épisiotomie lors de l’accouchement, du coup quand je suis retournée voir mon gynécologue un mois après l’accouchement, il m’a dit :

Vous n’avez pas besoin de rééducation, si vous vouliez, vous pourriez recommencer dans la foulée!

Autant vous dire qu’entre ça et le fait que j’ai retrouvé la ligne en 10 jours, mes copines me détestent ^^’
Mais au delà de la rééducation périnéale, il m’a quand même prescrit la rééducation abdominale parce que j’étais encore bien cambrée de la grossesse. Seulement entre la reprise du boulot et le long temps d’adaptation qu’il nous a fallu pour trouver un rythme de vie qui fonctionne, je n’avais pas eu le temps d’y aller.

Donc résolution 2015 : faire ma rééducation!

Je trouve un kiné-ostéo à 2 minutes à pied de chez nous (et encore, en traînant la patte) et à ce jour j’en suis à deux séances et je redécouvre mon corps! Ca fait un bien fou de prendre cette heure rien que pour moi et de sentir à nouveau mes muscles travailler. Avant la grossesse, j’avais une activité physique plutôt insolite (je vous en parlerai certainement dans quelques temps) que j’aimerais reprendre cet été, j’étais habituée à sentir mon corps travailler régulièrement et j’ignorais à quel point ça me manquait jusqu’à ce que je fasse la rééducation!

Le point positif 

J’ai trouvé un kiné très pédagogue qui n’a pas de langue de bois quand il faut parler de périnée, d’utérus, de vagin, de vessie ou de vulve et qui m’a conseillé un bon livre pour travailler le périnée sans le massacrer (du coup il est plutôt content que j’ai zappé la rééducation périnéale car il parait que là où j’habite les SF ne travaillent qu’avec des sondes… nice!)
Ce livre c’est Périnée, arrêtons le massacre! du Dr Bernadette de Gasquet. Je l’achète, je le lis et je vous en fait un compte rendu 😉

Le point négatif

Je n’ai que 10 séances de rééducation et j’en ai déjà passé 2! A hauteur de 2 par semaines, le mois prochain je n’aurais plus cette petite heure rien qu’à moi et je sens que ça va me manquer! Je pense que je vais peut être reprendre mon activité physique d’avant grossesse, mais ça a un certain coût pas tellement compatible avec un mi-temps et un crédit immobilier… A suivre!

Parce qu’être une jeune maman épanouie (ou presque!) ça passe aussi par se reprendre en main après la grossesse.

Bien sur toute la ligne… ou presque

Parce qu’être une maman épanouie ou presque, ça passe aussi par être bien dans ses baskets, voici une catégorie beauté/bien être de jeune maman.

Alors je pose le décor de suite : je suis de ces femmes qu’on aime à détester parce qu’elles sont naturellement minces (voire maigre, mais aux yeux des envieuses la distinction n’existe pas) et qui se sont pris/se prennent moult réflexions parce que « la vie est injuste, toi t’es mince ». Et là je dis STOP. Être mince/maigre est quelque chose dont j’ai souffert toute ma vie. Ca va avec son lot de complexes (les os qui ressortent, la petite poitrine, l’air toujours un peu malade…) et être détestée de ses congénères n’aide en rien.

Moi qui rêvait d’avoir des rondeurs car je me suis toujours représenté la féminité avec des formes généreuses, j’ai a-do-ré être enceinte. J’ai aimé mes 15Kgs pris pour mon Crapouillou. J’ai béni ma bedaine de jeune maman à la maternité. Et je nourrissais l’espoir secret de garder des kilos post accouchement.

Seulement voilà, une fois bébé expulsé, j’ai retrouvé la ligne en moins d’un mois.

courbe poids

Non, ne me jetez pas des pierres s’il vous plait les filles. C’était une véritable déception pour moi, au même titre que les filles qui désespèrent de ne pas voir l’aiguille de la balance descendre.

J’aimais sincèrement mon corps de maman. J’aimais mes rondeurs de grossesse. J’aimais mes 69Kgs. Je me trouvais plus belle que jamais! J’avais envie de conserver ces traces de ma féminité à son paroxisme. J’avais envie d’être une maman confortable pour son Crapouillou. Alors oui, j’ai gardé 4 petits Kgs (oui oui, avant la grossesse j’étais à 54Kg pour 1m71…). Mais j’ai peur que ça ne soit que le poids de l’allaitement. J’ai peur de retourner à mon état de fille-maigre-détestée-parce-qu’elle-a-trop-de-« chance » une fois l’allaitement fini…

Le monde est mal fait non ?

Parce qu’être une jeune maman épanouie ou presque, ça passe aussi par l’estime de soi.